Raffaëla Anderson, “Hard” (2001)

Raffaëla Anderson commence le récit de sa vie à dix-huit ans, lorsqu’elle candidate, pour des raisons financières, pour faire des photos pornographiques. Elle ne connaît rien à la sexualité, elle est vierge, elle fonce et découvre le plaisir de gagner beaucoup d’argent en quelques heures. Après être entrée dans le milieu, tout s’enchaîne : photos, films, salons. Elle nous emmène avec elle dans le monde de l’industrie pornographique, fournit explications et détails. Elle fait part de ses interrogations, de ses doutes : comment faire face à un partenaire qui ne l’attire pas, voire l’écœure ? Peut-on croire les discours rassurants autour du sida ? Mais elle raconte également son bonheur à bien gagner sa vie sans trop d’efforts et à voyager un peu partout.

Et puis il y a les filles : au début, c’est seulement sur les tournages et avec un male gaze très prégnant, mais elle y prend néanmoins beaucoup de plaisir. Elle atterrit un jour complètement par hasard à l’Entracte, une boîte lesbienne où elle découvre avec étonnement l’existence des lesbiennes androgynes et butch, et qui va changer son rapport au monde. S’ensuivent des relations plus ou moins tumultueuses avec des femmes, dans et hors du monde du porno. Elle s’éloigne progressivement du milieu du porno et le roman s’achève sur une décision : le porno, c’est terminé.